(Traduit par: Katalin Grogg-Szabó et Lujza Vízi)
Là, au bord de la ville les bunkers de l’âme
devenaient déjà plus hauts,
et le soir venu, des sons inconnus s’accroupissaient
sur les bouts des bottes,
la nuit aussi s’introduisait chez nous,
c’est en vain qu’elle prenait garde,
elle laissait tomber sans arrêt
les avions dans des buissons,
et le silence sorti de nos bouches devenait leur tombeau,
puis la pelle céleste est aussi apparue,
elle rassembla
les os dispersés,
suspendit les âmes tombées
sur d’autres avions,
car les avions volaient sans arrêt et
emportaient avec eux
les rubans du temps aussi, de longueur d’homme.